Respect, tolérance, racisme

restitution du 54 mars

Atelier « Respect, Tolérance, Racisme »

 

LA TOLÉRANCE

est un mot large qui contient tout

- Notre relation envers l'autre

- envers la différence

- envers celle, celui qui a d'autres idées

- celle/celui qui a d'autres croyances

mais aussi vers les personnes, âgées, vers le handicap (physique ou mental), etc.

La tolérance permet de vivre ensemble

A contrario l'intolérance nous apporte tous les conflits

Elle alimente et naît de la peur

Elle naît de la méconnaissance de l'autre, de la défiance

L'intolérance est un manque d'ouverture d'esprit, un manque d'ouverture à l'autre

Elle est un outil pour imposer un pouvoir tant il est vrai qu'il faut diviser pour régner.

 

 

LE RESPECT

Le respect de l'autre implique le respect de nous, de soi, le respect mutuel.

Jusqu'où peut aller la tolérance ? Dans un système totalitaire, dans la xénophobie, les discriminations, où se situe le respect et qu'est-ce qui est respectable dans ces notions ?

N'est-ce pas l'ignorance qui amène le racisme ?

N'est-ce pas cette ignorance qui sera utilisée au profit d'un développement de politiques xénophobes, discriminatoires, facilitée en temps de crise ?

Le respect c'est l'importance donnée à chacun

- respecter la parole

- respecter l'opinion

- respecter la façon de vivre (qu'elle soit marquée par un détail vestimentaire, alimentaire ou rituel)

Le mode de vie différent est souvent présenté comme un danger

Il en va pour la personne comme pour le groupe de personnes et sa culture.

La diversité est notre richesse, l'opinion d'exclusion des différences est à démanteler.

Le respect est fondamental pour le « vivre ensemble »

 

Au contraire du respect est la violence, le développement des discours de haine, dont la conséquence est le rejet.

Le droit à l'expression peut-il être le droit à l'expression de la haine qui ouvre à la violence verbale, à la violence physique.

Il convient donc d'encadrer cette notion de droit à l'expression, en tous cas d'avoir une vigilance constante sur son utilisation.

N'est-ce pas la perversion du droit à l'expression qui, au nom de la démocratie a donné des dictateurs, annihilateurs du droit à l'expression, dont le paroxysme est représenté par Hitler ?

La tentation est donc bien d'utiliser l'expression pour pervertir la liberté mutuelle

Nous l'avons vu en Egypte où le suffrage universel a amené les frères musulmans au pouvoir et donc au fascisme ;

ces mêmes frères musulmans, très structurés en Algérie ont su profiter de la démocratie pour s'incruster, entrer dans les cercles de pouvoir et changer les règles de la démocratie et de la société.

 

LE RACISME

Le racisme est une intolérance de l'autre pour son appartenance à un groupe humain différent

 

L'exclusion de l'autre groupe peut aller jusqu'au génocide

Au paroxysme de la violence contre l'autre, contre sa différence, dans un seul réflexe de racisme, est l'anniquilation, la négation totale de l'autre qui aboutit aux génocides.

Mais il y a des négations de l'autre plus sournoises, telles que l'ethnocide, qui sans s'attaquer supprimer l'être humain détruisent sa civilisation, sa culture, par l'humiliation, la répression, en obtenant que l'individu ait honte de ce qui l'a construit, de sa propre culture, celles de ses parents, de ses ancêtres ou simplement de la terre qui l'a vu naître et sur laquelle il s'est construit . C'est vrai des occitans ou des cultures régionales en France, comme c'est vrai pour les berbères, les kabyles, chaoui, amazigh, quand le pouvoir a décidé l'arabisation massive, ôtant le droit de parler la langue originelle, ôtant aux parents le droit de donner un nom berbère à l'enfant…

Plus largement la discrimination peut aller jusqu'à l'accent, qui même lorsque la culture majoritaire est acceptée par l'individu peut le priver d'un emploi, d'un logement…

L'uniformisation est la négation des diversités culturelles

La haine d'un groupe dominant envers un autre groupe proche peut se développer à partir de simples habitudes partagées par cette minorité avec des groupes réputés étrangers, ostracisés et peut se bâtir sur des faits insignifiants, un détail sur les habitudes alimentaires, par exemple.

Mais la discrimination et la stigmatisation viennent aussi du traitement de l'information

C'est le cas des voitures brûlées pour les banlieues (qui sont parfois brûlées par des provocateurs, simplement)

Le traitement médiatique de l'information fait que tous les habitants, et ceux qui sont originaires de ces banlieues, sont enfermés dans l'image de la violence, dans le négatif, dans la stigmatisation.

 

Le pouvoir des médias réside dans son large pouvoir de manipulation.

 

Quelle solution ?

Créer des médias libres, par le Net, la radio, la diffusion papier, qui donnent la parole à tout le monde, qui permette les échanges, qui ouvrent vers la connaissance de l'autre.

Eduquer, produire une intégration par la diversité et non pas une assimilation simple par et de la culture dominante. Apprendre à reconnaître l'autre dans la richesse qu'il apporte par sa différence, apprendre à conserver, valoriser et développer nos différences, comme éléments d'un patrimoine commun

 

LA POLITIQUE ET SES INCOHÉRENCES

La politique européenne de l'immigration est en décalage total avec ses principes fondamentaux des droits humains.

Le traitement des immigrés, dans l'indifférence, dans le manque de moyens appropriés y compris les simples moyens vitaux est en flagrante rupture avec les déclarations et les préceptes égalitaires des droits de l'homme.

 

Il semble qu'il y ait plusieurs versions des droits de l'homme, une version pour les pays occidentaux et une version pour les autres

Mais même dans ce concept il y a encore des différences selon que tu sois riche et puissant ou pauvre et affaibli.Autant on déroulera le tapis rouge et on privatisera une plage pour un saoudien, quitte à exclure des femmes CRS des services d'ordre

Autant on ostracise, on humilie et on rejette, voire on stigmatise un ensemble de population de culture semblable, comme les syriens.